Comment venir jusqu’à Hanoî sans aller jusqu’à la fameuse baie d’Along à 150 km de là? C’est pourtant ce que je n’ai pas fait. Après avoir lu et entendu tout ce qui se dit sur le tourisme de masse qui envie la baie, j’ai préféré filer plus au nord dans la baie de Bai Tu Long qui fait partie du même massif de montagnes karstiques mais qui reste encore à l’écart des routes des voyagistes.
Le seul trajet pour s’y rendre donne tout son sens au plaisir du voyage. Partis le nez en l’air avec seulement la destination en tête, j’ai pris un autobus à Hanoî pour me rendre à la ville d’Along face à la baie. De là, une moto-taxi m’a amené à la gare routière qui dessert le littoral vers le nord. Par chance, un autobus partait au même moment pour Cai Rong (prononcer Caï Zong) un petit port de pêche, point de départ vers la baie de Bai Tu Long. J’y ai expérimenté une technique d’arrêt du bus que je n’avais pas vu jusqu’à présent. L’assistant du chauffeur qui collecte l’argent a ici d’autres prérogatives: il aide les gens à monter et à descendre du bus étant donné que ledit bus ne s’arrête pas! Il ralentit seulement et il faut sauter en marche. Il y a seulement quelques arrêts où le chauffeur s’arrête pour laisser son assistant aller pointer un carton dans une machine prévue à cet effet. C’est sans doute la raison de cette course poursuite, l’horaire du bus a dû être calculé de façon un peu trop juste…
Arrivé à bon port dans l’après-midi, le bateau qui doit m’amener sur l’ile de Quan Lan, but final de l’expédition, est déjà parti. J’ai donc pris une chambre dans un hôtel désert sur le port. L’occasion d’aller flâner sur le quai où les bateaux ramènent leurs prises du jour. Poissons, crustacés, huitres sont déchargés des rafiots et embarqués sur des motos, des tuk-tuks voire quelques camions réfrigérés pendant que le soleil décline derrière les pics qui parsèment la baie.
Le lendemain, j’embarque sur le bateau qui doit m’amener sur l’ile. J’apprends par le capitaine, commandant et mécanicien de bord que je dois m’enregistrer auprès d’un militaire sur le port. Celui-ci me demande mon passeport que je n’ai pas avec moi. Et pour cause, il est à Hanoï en attente du visa que j’ai fini par demander pour rester un mois complet au Vietnam. Bien évidemment, il refuse de me laisser embarquer sans présentation du précieux document. Je tente d’argumenter, je lui montre une copie qui ne le satisfait pas et la situation semble bloquée jusqu’au moment où je lui demande combien cela coûterait d’aplanir ces difficultés. 200 000 Dongs, soit 10$ résolvent fort opportunément le problème.
Le trajet de 2h30 dans la baie est à la hauteur des petites difficultés rencontrées. La baie est magnifique et…déserte en ce début de matinée. Les bateaux coagulés ensemble et qui forment des villages flottants commencent à se préparer pour leur sortie en mer.
L’île de Quan Lan s’étire toute en longueur. Le village près duquel on accoste tient essentiellement en une rue principale bordée de petits hôtels pour les touristes vietnamiens qui viennent y passer les vacances d’été. Pour l’heure ils sont quasiment déserts, seuls quelques touristes occidentaux errent, désœuvrés, dans le village. Celui-ci est en pleine activité et semble pris d’une rage immobilière. Toute la rue est encombrée de sable et de briques qui alimentent les chantiers en arrière. Chaque villageois semble vouloir bâtir son propre hôtel. Loin des immenses complexes hôteliers que l’on peut voir ailleurs, ici ce sont de petites constructions que l’on s’active à monter en famille!
L’île offre de belles plages désertes où des pêcheurs préparent leurs filets. Rien à faire d’autre que de se promener et observer la vie locale. Parfait…
c est pour noel, les ampoules?
Un seul mot:magnifique!
C’est bien l’image de carte postale que je me faisais du vietnam