Ulaanbaatar – Saïnshand

Lundi 7 septembre, le voyage continue le long du transmongolien.
Saïnshand, petite ville de 25000 habitants dans le désert de Gobi sera le premier arrêt en partant d’Ulaanbaatar.
Le départ est à 9h00 le matin et le train arrivera en gare de Saînshand à 18h00. 9 heures pour couvrir 474 kilomètres. Autant dire que ce n’est pas le train le plus rapide que j’ai pris jusqu’à présent. Il faut dire que la ligne n’est pas électrifiée et c’est une locomotive au diesel crachant une fumée noire à chaque démarrage qui tracte les wagons. Le train est vétuste, le samovar est chauffé au bois, les banquettes sont recouvertes de tapis mongols qui ne sont pas sans rappeler les gers dans la steppe. Mais il a beaucoup de charme avec sa provodnitsa qui s’évertue à donner un semblant de décorum en essuyant consciencieusement les rampes pour descendre du train. J’ai eu tout le loisir d’admirer les paysages qui, peu à peu, sont passés de la banlieue d’UB où s’entassent des yourtes miséreuses aux steppes verdoyantes puis à des étendues arides et sans relief. Le train s’arrête à toutes les gares mêmes les plus improbables. Un bâtiment minuscule au milieu de nulle part, un chef de gare qui en surgit, avec son uniforme rutilant. Cinq minutes d’arrêt et nous voilà repartis au milieu d’une fumée si noire qu’on pourrait croire que c’est un train à vapeur….
Il faut dire que je n’ai pas pris le train international qui va jusqu’à Pékin. Je l’ai aperçu en gare d’Ulaanbaatar et il a meilleure allure. Celui-ci est un train domestique qui s’arrête à la ville frontière de Zamyn-Uud.

2 commentaires :

  1. J’ai l’impression de lire un scénario de film! Tu devrais y penser!
    Il y a un lit libre dans ta cabine. Je l’aurais bien partagé avec toi. En plus des odeurs de diesel, tu aurais entendu mes doux ronflements.
    Tu peux sortir quelques minutes aux arrêts?
    Je vois une bouteille d’eau? Tu te sers du bidule acheté à prix d’or pour la purifier?

    • Merci pour le compliment mais mon scénario manque un peu de sel…je vais y travailler. On peut sortir à certains arrêts, c’est la provodnista qui décide et quand c’est possible, je ne la quitte pas de l’oeil! T’ai-je dis que j’ai fait ce cauchemar, il a quelques mois? Seul comme un con sur le quai d’une gare perdue le long du transsibérien…et les bagages dans le train déjà loin. Un truc à la Hitchcock.Et oui je me sers toujours de ce bidule, largement amorti depuis surtout en terme environnemental…

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