Ulaanbaatar

Une ville où j’aurais passé plusieurs jours et qui ne se laisse pas appréhender facilement. Bruyante, anarchique, des embouteillages constants, des automobilistes qui conduisent comme s’il n’existait aucune règle ormis celle du plus fort. Pourtant, elle ne manque pas de charme, sans doute à cause de la gentillesse et de la nonchalance de ses habitants…quand ils ne sont pas au volant.

J’aurais aussi passé beaucoup de temps à la guesthouse. Il faut dire que celle-ci ne ressemble pas aux hostels usines à backpakers que l’on coise souvent. La petite marmotte est tenue par un français installé ici depuis dix ans et qui, derrière ses airs bourrus, est aux petits soins avec ses voyageurs. On se retrouve en famille.

Il est assisté de la charmante Tuya, mongole parfaitement bilingue qui joue le rôlr de directrice des opérations! La guesthouse est installée dans un appartement au 7ième étage d’un immeuble dont l’ascenseur fonctionne de façon sporadique. Qui me demandait si j’avais le temps de faire du sport?! Très cosy, elle est aménagée avec des meubles mongols et l’on s’y sent tout de suite chez soi. Bref, l’endroit parfait pour faire une halte à UB, d’autant plus qu’elle est très bien située à proximité du centre-ville.

J’y ai rencontré des voyageurs de toutes sortes mais tous aussi sympathiques et intéressants les uns que les autres. Je pense en particulier à Simon et Vincent qui arrivaient en vélo de … Quimper, après un an sur les routes de l’Europe puis de l’Asie centrale. À Guy, un jeune homme de 75 ans qui a fait la route de la Soie à pied en 14 mois. Il rentrait par le transsibérien en compagnie de sa femme Bernadette qui l’avait rejoint à Beijing. J’ai croisé aussi Victor, tout jeune ostéopathe, partit seul dans les steppes mongoles pendant 40 jours avec son cheval qu’il avait acheté sur place. Merci Victor pour la séance qui m’a remis sur mon séant après ma semaine équestre! Il y a aussi Grégoire qui parcourt le globe en vélo de Paris au cercle arctique, d’Hélsinki à Istanbul, d’Irkoutsk à Beijing puis jusqu’en Thaïlande en faisant des films sur l’hospitalité. Rendez-vous est pris à la fin de l’année à Bangkok pour une entrevue sur les voyages en train!

J’ai profité de cette étape pour demander le visa chinois, non sans un peu de stress connaissant les difficultés pour l’obtenir hors de son pays. En fait, rien de plus simple! Un billet d’avion aller/retour, une réservation d’hôtel, un formulaire à compléter et le tour est joué! Oui mais si on ne prend pas l’avion, comment fait-on? Il suffit en fait d’une réservation ou quelque chose qui y ressemble… L’autre surprise est venue le jour où j’ai récupéré le passeport. J’avais en main un beau visa valide 10 ans, à entrées multiples dont la durée de chaque séjour est de 60 jour! La totale. Mes compagnons français n’en revenaient pas, eux qui obtiennent tout juste un séjour de 30 jours. J’ai appris plus tard que le Canada venait de signer une entente avec la Chine, ce qui explique cette largesse.

 

2 commentaires :

  1. Je suis allée voir le site de Grégoire : ouah ! Merci pour la belle découverte !

    • N’est-ce pas?! Il sera à Bangkok lui aussi à Noêl… J’ai appris par un autre voyageur que nous étions à Xi’an en même temps. Aux dernières nouvelles, il est au Laos, comme quoi le vélo peut être plus rapide que le train…

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