Irkoutsk

km 5185: Irkoutsk 5 heures de décalage avec Moscou.

Deux jours de train pour faire le trajet depuis Novosibirsk et encore beaucoup de paysages de taïga, de gares perdues et d’isbas isolées le long de la voie de chemin de fer. Curieusement, je n’ai rencontré aucun voyageur étranger depuis mon départ de Moscou. On m’avait pourtant prévenu qu’il était difficile de trouver de la place en période estivale. Deux explications possibles: il semble qu’il y ait beaucoup moins de touristes cette année en raison de la crise ukrainienne et j’ai acheté mes billets de train au dernier moment à Moscou, j’ai pris ce qui était disponible et le moins cher…  Il faut dire qu’il existe plusieurs qualités de trains en plus des 3 classes habituelles dans chaque train. Les trains les plus luxueux ont un numéro à 1 chiffre, puis il y en a à 2 chiffres et les plus ordinaires à 3 chiffres. Ce sont ceux-là qui me transportent depuis le début…

Irkoutsk est le coeur même de la Sibérie. À 70 km du lac Baïkal, la ville a un long passé de bagnes dès l’époque tsariste avant de se développer autour du commerce du thé avec la Chine au XIX ième siècle. La ville garde encore la trace de ce passé avec ses maisons en bois, dont les portes et les fenêtres sont décorées d’éléments symboliques bouriates. Les bouriates étant une ethnie d’origine mongole qui vivent dans la région depuis qu’ils ont eu une vielle chicane avec Gengis Khan. Tout cela donne un joli mélange entre culture russe, sibérienne et mongole.

J’ai eu l’occasion de visiter la maison Volkonski, du nom d’un des décembristes qui avaient eut la mauvaise idée de contester le pouvoir du tsar et le servage. Après trente ans de bagne et rejoint par sa femme dès le début, il eut la permission de s’installer dans cette maison qui retrace bien le mode de vie de l’époque en Sibérie.

Dès le lendemain, je saute dans une Marchroutka, un taxi collectif aménagé dans une fourgonnette de style Transit, qui m’amène à Litvienska, un village proche du Baïkal. Il fait un temps superbe et le sentier qui doit m’amener au bord du lac commence dès la sortie du village. Il grimpe dans les collines à travers la forêt de bouleaux et de connifères pour déboucher sur une crête d’où le Baïkal se dévoile enfin dans toute sa splendeur.  Magique! En redescendant, j’accède à une plage de cailloux où je tâte l’eau du bout des pieds… Finalement le maillot de bain restera au fond du sac…

 

2 commentaires :

  1. coucou… rien depuis 10 jours!?
    dommage, c’est sympa de te lire (même avec les fautes soulignées par Gigi! )… et tes clichés st bien beaux
    bonne continuation, bises

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

quatorze + 17 =