Le 8 Août, départ pour l’ile d’Olkhon. Située à 260 km au nord d’Irkoutsk, longue de 70 km et large de 15 km dans sa partie la plus étendue, l’ile est peuplée en majorité de Bouriates et de quelques russes qui vivent essentiellement de la pêche et de l’élevage. Cette île est une terre sacrée pour les Bouriates qui en font un des hauts lieux du chamanisme. Ils y pêchent le fameux Omoul, ce poisson emblématique du lac Baïkal dont le goût délicieux est assez unique. Bref autant de raisons d’aller y faire un tour.
Le tourisme s’est développé depuis quelques années grâce notamment à l’initiative d’un russe qui y a installé un hôtel et qui organise des excursions sur l’île. Il est donc assez facile de s’y rendre grâce à des minibus qui font la navette entre Irkoutsk et Khoujir, le principal village. Le trajet s’avère toutefois assez éprouvant puisqu’une grande partie se fait sur des pistes à peine carrossables, dans la poussière, la chaleur et les émotions fournies par le chauffeur qui conduit à la russe c’est-à-dire à fond, sans respecter la signalisation et dans un camion fatigué aux freins et aux amortisseurs en fin de vie. Il nous rassure en chemin lorsqu’il s’arrête devant un ovoo (amas de pierre qui sert à faire des sacrifices et des offrandes dans la culture chamanique), y dépose son offrande et repart de plus belle. Nous voilà réconfortés!
L’île étant victime de son succès, elle y accueille de plus en plus de touristes sans avoir encore développé des infrastructures en conséquence. Il est donc recommandé de réserver à l’avance, ce que je n’ai pas fait. J’arrive donc au village sans trop savoir si je trouverai un hébergement pour la nuit. Comme je m’y attendais, l’hôtel est complet jusqu’en septembre. On m’indique une pension qui a ouvert récemment. La jeune bouriate qui la tient m’informe qu’elle n’a pas de place. En insistant un peu, elle m’amène chez sa voisine qui me loue une chambre dans une cabane au fond du jardin. Vu les circonstances, c’est parfait.
J’ai passé deux jours sur l’île sans malheureusement pouvoir profiter de son exceptionnelle beauté puisqu’un incendie ravage la taïga au nord du lac Baïkal et bouche le vue. J’ai fait un tour de l’île le 9 août emmené par un guide russe qui parlait anglais. La balade se révèle intéressante malgré tout car ce russe est un passionné du Baïkal, de sa géologie, sa biodiversité mais aussi des cultures bouriates et chamaniques qui peuplent la région. C’est une véritable introduction à la Sibérie à laquelle j’ai droit. Le lendemain, j’ai loué un vtt pour explorer la partie sud de l’ile. De nombreux passages difficiles dans des pistes ensablées mais de très belles vues sur les collines puis au bord du Baïkal qui est dégagé grâce à un vent constant. Je me suis arrêté au bord d’une plage pour y manger mais avant j’ai réussi à m’y baigner! Bon d’accord, je suis entré dans l’eau en hurlant mais dès que je me suis mis à nager, c’est devenu plus tolérable puis carrément agréable les 15 minutes suivantes avant que les extrémités, mains et pieds commencent à s’engourdir. Bref, vous l’aurez compris, je suis plutôt fier de mon exploit, moi qui suis plutôt frileux dans l’eau…
- Le lac Baïkal
- Région de Irkoutsk
je vois que tu as bien préparé ton voyage et que tu vas à l’essentiel en te debrouillant comme d’habitude!
Je laisse une petite marge d’improvisation…
Les photos sont très belles et je vois que UdeM est là présente!!! 🙂
Bonne continuation et bon courage pour la Sibérie!!!
Salut Pascal, je reviens de France et surtout des Pyrénées et j’ai vu le cirque de Gavarnie du haut du col des tentes. Spectaculaire! J’ai pris du retard sur ton blog. Je vais me mettre à jour cette semaine!
Super! Je suis content que cela t’ai plu. C’est vrai que c’est beau!!! Moi aussi, il faut que je mette ce blog à jour…