Brasilia


Brasília est une utopie du XXe siècle. Dans son roman L’Homme sans qualités, Robert Musil précise
« Une utopie, c’est à peu près l’équivalent d’une possibilité; qu’une possibilité ne soit pas réalité
slgnifie simplement que les circonstances dans lesquelles elle se trouve provisoirement Impliquée
|’en empêchent, car autrement, elle ne serait qu’une Impossibilité; qu’on lạ détache maintenant de
son contexte et qu’on la développe, elle devient une utopie ». Ce qul explique que la tour de Babel
ait été un échec, car le contexte dans lequel elle fut construite – la volonté des hommes d’accéder
au ciel – en faisait un projet architectural à la fois condamnable et irréalisable En 1955, Kubitschek
avait promis aux Brésiliens « cinquante ans de progrès en l’espace de cinq ans ». Accédant l’année
suivante au poste de premier président du Brésil démocratiquement élu, il chargea Oscar Niemeyer
d’édifier une nouvelle capitale au centre du pays, accomplissant ainsi un programme ancré dans
constitution brésilienne depuis 1891. (Lucien Clergue Brasilia par Eva-Monika Turck)


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

7 − 6 =